mercredi 19 avril 2017

Chronique: Harry Potter à l'école de la philosophie

Lecture 2017
Titre: Harry Potter à l'école de la philosophie 
Sous-titre: Étude philosophique 
Auteure: Marianne Chaillan
Éditions: ellipses
Pages: 278



Quatrième de couverture :



Des dizaines de millions de lecteurs aux quatre coins du monde ont voyagé dans le monde magique de l’Harry Potter, découvrant livre après livre et film après film, un univers merveilleux et fascinant. Mais savait-il comment qu’en montant avec lui dans le « Poudlard Express » sur la voie 9 3/4, ils allaient s’ouvrir aux plus grandes thèses de la philosophie ?


Car Harry Potter ne nous fait pas seulement entrer à l’école des sorciers mais aussi à l’école platonicienne. Le sage Dumbledore se fait tour à tour stoïcien, adepte de Berkeley et maître de philosophie morale. Le fougueux Sirius Black et le porte-voix des thèses sartriennes sur la liberté humaine contre la vision déterministe du professeur Trelawney. Lord Voldemort et ses Mangemorts, quant à eux, nous interroge sur la philosophie de Nietzsche…

À Poudlard, si on suit des cours de défense contre les forces du mal, on apprend aussi, et surtout, la philosophie.


Cet ouvrage vous propose de revisiter les aventures de notre cher sorcier pour y vivre, avec un plaisir toujours renouvelé, une remarquable initiation à la philosophie.


Mon avis :



J’ai entendu parler de ce livre sur le plateau de la Grande Librairie (France 5) une fois et qui parle de Harry Potter m’intéresse. Sachant que j’aurai à faire de la philosophie à mon école, ma curiosité a été piqué au vif. Cependant, le temps que je me le procure et que je trouve le temps de le lire (prit de force au final, je suis censée lire Bel ami pour les cours de Français) les mois ont filé. J’ai donc eu une introduction à la philosophie avant de lire ce livre et j’avoue que ça m’a bien aidé et rappelé ce que j’ai vu l’année dernière concernant Platon. 


Ce livre qui pourrait à première vu « prendre la tête » m’a passionné. Fane de la saga Harry Potter et ayant grandi avec, j’ai adoré la revisité à travers un regard plus adulte et plus reculé. J’ai été heureuse de voir que je ne m’étais pas trompé en voyant une métaphore d’Hitler en Voldemort et des nazis en les Mangemorts. Facile à voir, mais jusqu’ici, personne n’avait vraiment confirmé cela. Bref, analyse assez simple, mais comme j’ai souvent l’impression de taper à côté avec la prof que j’ai cette année, c’est rassurant. Cependant, le livre de Marianne Chaillan va au-delà d’une simple analyse littéraire de cette saga. Enfant, avec la mort de Sirius Black survenue selon mes souvenirs proches de celles de mes grands-parents ou l’inverse (oui, j’étais tellement dans la saga que c’est comme si j’avais perdu quelqu’un de proche), j’avais senti que J.K. Rowling nous montrait la mort, à nous, les enfants, qui grandissions avec sa saga pour en quelque sorte, nous éduqué. Marianne Chaillan parle entre autres de cela à travers une approche philosophique parlant de « l’acceptation de la finitude ». En vue du nombre de fois où j’ai ressuscité Sirius à l’époque où j’écrivais des fanfictions, je me dis que non, je n’ai pas encore atteint l’acceptation de cette finitude. Et dix ans plus tard, à 24 ans, non plus. J’ai trouvé intéressant de voir tout le cheminement de ce concept. La vision des différents personnages, les voies qu’ils nous montrent. 


Il y a aussi dans la saga toute une dimension de la morale, le bien et le mal. Et encore plein d’autres.

J’ai adoré avoir ainsi une introduction à la philosophie à travers une saga que j’ai su apprécier. Et encore maintenant, il m’arrive de la dire : « On peut trouver le bonheur même dans les moments les plus sombres, il suffit de se souvenir d’allumer la lumière ».

Oui, cette phrase est tirée des films et j’ai trouvé cela intéressant que Marianne Chaillan ne les rejette pas et également, que cela soit pour les films ou les livres, qu’elle regarde principalement les versions françaises et non originales. C’est un choix que certains pourraient critiquer, mais pour ma part, j’ai adoré, car c’est à travers la traduction que j’ai apprécié cet univers. Rogue étant Rogue et non Snape (si vous voyez ce que je veux dire).  Cela m’avait un peu dérangé à la lecture des nombreuses vies de Harry Potter d’André-François Ruand que j’ai lu en 2015. 


Conclusion :



C’est un livre que je recommande à tous ceux qui veulent et surtout aiment prendre un peu de reculs sur leur lecture. Je la déconseille à ceux qui n’ont pas lu la saga. Même si les passages sont cités et rappelés, vous perdriez des choses essentielles. Remarquez, pourquoi le lire sans avoir lu la saga, après tout ? 


Marianne Chaillan nous offre un merveilleux voyage philosophique et magique à travers la saga Harry Potter et cela donne envie de relire la saga.


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